On ne le répétera jamais assez, la fiabilité du bateau est capitale tant pour la réussite d’une saison de navigation sans soucis que pour la sécurité à bord. Il faut anticiper et partir avec un bateau en parfait état. Mieux vaut prévenir les problèmes plutôt que de les guérir en catastrophe, simple question de bon sens marin. Attention à ne pas s’y prendre au dernier moment car c’est la période où les chantiers sont très sollicités par les préparations de printemps et les remise à l’eau.
Nettoyer rigoureusement la coque. Pour que le bateau marche bien, la carène doit être parfaitement propre et la plus lisse possible. Si elle comporte des couches successives d’antifouling qui se sont dégradées, l’idéal est de les décaper et de repartir à zéro avec un antifouling de bonne qualité. Vérifier que le safran pivote librement et qu’il ne présente pas trop de jeu. Contrôler le jeu de l’arbre d’hélice dans la bague hydrolube. Vérifier l’état des passe-coque. Contrôler l’état des anodes. Si c’est une transmission sail-drive, nettoyer soigneusement les orifices d’aspiration d’eau, enlever les coquillages qui pourraient les obstruer. Choisir un antifouling adapté à la transmission et ne pas en appliquer sur les anodes. Sur les œuvres mortes, réparer les éventuels éclats ou éraflures dans le gelcoat. Effectuer un lustrage pour protéger le gelcoat et lui offrir un bel aspect, cela lui redonne son brillant, sa couleur d’origine et empêche l’accumulation de salissures. Sur un gelcoat plus ancien, le lustrage permet d’atténuer le farinage et les petites griffes superficielle.
Nettoyer le pont et réparer les éclats de gelcoat pour empêcher les infiltrations d’eau dans le stratifié. Effectuer un bon lustrage pour le protéger et lui redonner son éclat. Rechercher et colmater les petites infiltrations d’eau au niveau des hublots, des panneaux de pont et des fixations de l’accastillage. Nettoyer et entretenir le teck. Nettoyer, lubrifier et lustrer l’accastillage, contrôler son bon fonctionnement. Nettoyer et lubrifier les winches. Nettoyer les tauds et les défenses. Vérifier l’état des amarres.
Le gréement est un point très important qui ne doit pas être négligé, tant pour les performances sous voiles que pour la sécurité du bateau et de l’équipage. Comme avec une coque sale, si le gréement est mal réglé, le bateau ne marchera pas bien. Procéder à l’inspection complète et à l’entretien du gréement. Le plus efficace des contrôles se fera bien évidemment mât au sol. La fréquence des entretiens, contrôles et remplacement périodiques est les gréeurs. Prendre conscience que le gréement dormant n’est pas éternel, il faut surveiller son âge et consulter les gréeurs afin le remplacer à temps. Vérifier l’état des voiles, s’assurer qu’elles ne présentent pas d’usure excessive ou d’amorces de rupture. Vérifier les coutures, les fixations des lattes, les coulisseaux, les œillets, les chariots à billes et les bandes anti-UV. Dans le doute, les faire inspecter et réviser par un maître voilier.
Effectuer un entretien complet du moteur sans oublier la vidange de l’inverseur. La fréquence des entretiens, contrôles et remplacement périodiques est bien expliquée dans le manuel d’utilisation. Si le bateau est équipé d’une transmission sail-drive, la vidanger tant que le bateau est encore au sec. Ne pas hésiter à remplacer préventivement les éléments douteux qui présentent un risque. Certains entretiens et contrôles de routine peuvent être réalisés soi-même à condition de suivre scrupuleusement les instructions. Par contre, les interventions délicates devront être effectuées par un professionnel.
Procéder au grand nettoyage des cabines sans oublier les sanitaires, les fonds, les coffres, les équipets et le compartiment moteur. Ventiler convenablement l’intérieur du bateau en ouvrant les hublots et panneaux de pont, laisser les planchers et les coffres ouverts pour faire disparaitre l’humidité. Rincer les réservoirs d’eau douce après les avoir désinfectés. Vérifier l’état des batteries et le circuit électrique. Vérifier les feux de navigation. Contrôler l’état et le fonctionnement de l’électronique. Contrôler le fonctionnement des pompes d’asséchement. Contrôler l’état des vannes de passe-coque, les flexibles et les colliers. Les vannes doivent fonctionner librement et sans forcer, éliminer toute trace de corrosion. Selon leur âge, les passe-coque, vannes, flexibles et colliers doivent être périodiquement remplacés.
Il faut aussi savoir qu’un bon mouillage, c’est un gage de sécurité. Contrôler soigneusement son état et vérifier s’il est bien adapté à la taille du bateau et au programme de navigation. En cas de coup de vent, d’avarie de moteur ou de gréement à proximité d’une côte ou d’un danger, c’est peut-être le mouillage qui sauvera le bateau. Vérifier le fonctionnement du guindeau.
Vérifier les extincteurs, l’armement de sécurité et la trousse de secours. Contrôler la date de révision du radeau de survie. Contrôler les dates de péremption du matériel de sécurité et des flexibles de gaz.
Sur les bateaux avec barre à roue, vérifier si la barre franche de secours est à bord et facilement accessible.
Beaucoup de conseils figurent dans les manuels techniques du bateau, du moteur, du gréement et des équipements de bord. Les magasins d’accastillage regorgent de produits adaptés à chaque tâche pour l’entretien du bateau. Et si vous n’avez pas le temps ou l’envie de vous en occuper vous même, consultez les professionnels. La plupart des chantiers proposent un service à la carte pour l’entretien et la préparation de votre bateau, tant pour la régate que pour la croisière en famille.