Il n’est hélas pas rare de voir un bateau dont l’aspect extérieur est impeccable et dont les cabines sont soigneusement décorées alors que les moteurs, les transmissions et les organes techniques sont totalement négligés. On ne le répétera jamais assez, l’état des organes de propulsion est pourtant fondamental tant pour la réussite d’une croisière qui se déroulera sans avaries que pour la sécurité du bateau et celle de son équipage, c’est une simple question de bon sens.
Une défaillance de moteur ou de gouvernail dans des circonstances difficiles et par mauvaises conditions météo peut rapidement engendrer la panique et conduire à la catastrophe. Les moteurs et les transmissions ainsi que tous les organes mécaniques doivent être périodiquement inspectés et entretenus conformément aux recommandations du constructeur. La fréquence des entretiens, contrôles et remplacement périodiques est bien expliquée dans le manuel d’utilisation et il ne faut pas hésiter à remplacer préventivement les éléments douteux qui présentent un risque potentiel.
Lorsqu’une avarie est survenue, Il est également logique d’étudier les causes de l’usure ou de la rupture de l’organe afin d’agir efficacement de manière à prévenir le renouvellement de l’avarie. Les transmissions extérieures comme les embases Z-drive étant immergées dans l’eau de mer, elles fonctionnent dans des conditions difficiles et doivent faire l’objet d’une maintenance d’autant plus rigoureuse surtout lorsqu’elles sont vétustes. Certains entretiens et contrôles de routines peuvent être réalisés par le plaisancier à condition de suivre scrupuleusement les instructions du constructeur. Par contre, les interventions importantes devront être effectuées par un professionnel.
Les transmissions sail-drive sont depuis longtemps très répandues à bord de nos voiliers de croisière ou de régate. Tout comme les autres transmissions marines, leur entretien ne doit surtout pas être négligé. Par mesure de sécurité préventive, le joint en caoutchouc qui assure l’étanchéité du montage entre la transmission et la coque doit être remplacé tous les 7 ans. Il est recommandé de faire procéder à cette opération par un chantier expérimenté. Par ailleurs, il est indiqué de contrôler régulièrement l’état du joint pour dépister d’éventuelles traces de dommages qui auraient pu survenir si le joint s’est desséché ou a été en contact avec des lubrifiants ou des produits corrosifs.
Tout comme le moteur, l’inverseur doit faire l’objet d’un entretien régulier. Il doit être périodiquement vidangé et le niveau d’huile doit être régulièrement contrôlé. Il est préférable de vidanger la transmission sail-drive par le bas lorsque le bateau est au sec afin d’évacuer toute l’huile usagée et les impuretés subsistant au fond du boîtier. Profitez-en pour remplacer le joint de la vis de vidange. Si la transmission est vétuste et que l’huile présente une couleur crème ou grisâtre, c’est que de l’eau a pénétré dans la transmission. Il sera alors nécessaire de contrôler son étanchéité et de procéder au remplacement des joints et pièces d’étanchéité. Cette opération doit également être réalisée par un professionnel. Lors des carénages, nettoyez soigneusement les orifices d’aspiration d’eau de refroidissement du moteur et enlevez les coquillages qui pourraient les obstruer. Choisissez un antifouling spécifique adapté à votre transmission et à l’hélice, veillez à ne pas appliquer d’antifouling sur les anodes.